Le Cantilien

samedi 30 août 2008

Château de Vallière

Le château de Vallière se trouve à Mortefontaine (Oise). Il a été construit en 1894 pour Agénor de Gramont (1851-1925), duc de Gramont, et la duchesse, née Marguerite de Rothschild dans le Grand Parc du vaste domaine de Mortefontaine, qui avait appartenu à Joseph Bonaparte. Ce domaine avait été acquis par le duc de Gramont en 1890 de Mme Corbin, petite-nièce de la baronne de Feuchères, héritière du dernier prince de Condé.
Château de Vallière.
Château de Vallière.

Le domaine, situé au nord de la route venant de Plailly et allant à Fontaine-Chaalis ou Ermenonville, s'étend sur plus de 1.500 hectares. Il comprend les vestiges d'un ancien parc à fabriques aménagé vers 1780 pour le financier Louis Le Peletier de Morfontaine, ainsi que quatre étangs, peints par Watteau et par Corot, dont le plus vaste est le lac de l'Épine auprès duquel est construit le château. Le parc, assez fortement vallonné, est traité à l'anglaise. Il comprend le pavillon de Vallière, qui servait de rendez-vous de pêche et de lieu de fêtes, ainsi que de nombreux vestiges.

Le château offre une silhouette néo-gothique avec des façades Renaissance inspirées des châteaux du Val-de-Loire. Il comprend une chapelle, un théâtre et trente chambres qui avaient été pourvues de tout le confort moderne, chacune comportant une salle de bains avec WC. Il est décoré des portraits de famille des Gramont, les plus récents par Giovanni Boldini et Philip Alexius de Laszlo et de meubles provenant du sac de Pékin.

Le domaine comprenait également un chenil, une faisanderie, des serres d'orchidées, un haras et de superbes écuries. Dans le parc, on trouve un monument commémoratif érigé par la Maison de Gramont à ses morts de la Première Guerre mondiale.

Un service d'omnibus fut établi par le duc de Gramont entre la gare et le château, comportant seize chevaux gris attelés par cinq et menés par des postillons coiffés d'un haut-de-forme.

A Vallière, le duc de Gramont organise des chasses au faisan, au canard ou au cerf tandis que la duchesse fait représenter des pièces d'Eugène Labiche ou des tableaux vivants.

De la terrasse de Vallière, Marcel Proust, venu assister, le 14 juillet 1904, aux fiançailles d'Armand de Gramont avec Élaine Greffulhe, apercevra, par-dessus les étangs et les frondaisons, les tours de la cathédrale de Senlis.

Les façades et les toitures du château sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Liens externes [modifier]

* Cartes postales anciennes sur le domaine de Vallière

jeudi 28 août 2008

Château de Pierrefonds

Le château de Pierrefonds est un imposant château fort situé à Pierrefonds à la lisière sud-est de la forêt de Compiègne, au nord de Paris, entre Villers-Cotterêts et Compiègne, dans le département de l'Oise.

Le château de Pierrefonds présente la plupart des caractéristiques de l'ouvrage défensif du Moyen Âge. Il est classé monument historique depuis 1848, et géré par le Centre des monuments nationaux[1].
Entrée principale.
Entrée principale.

Le château en Juillet 2008.
Le château en Juillet 2008.
Sommaire
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* 1 Histoire
o 1.1 XIVe siècle
o 1.2 XVIIe siècle
* 2 XIXe siècle
o 2.1 Un monument à redécouvrir
* 3 Médias
* 4 Notes
* 5 Galerie
* 6 Voir aussi
o 6.1 Articles connexes
o 6.2 Liens externes

Histoire [modifier]

Au XIIe siècle, un château s'élevait déjà au lieu-dit « Le Rocher » de Pierrefonds. On suppose qu'il était à l'origine uniquement composé de bois, comme les tout premiers château fort du Moyen-Âge.

XIVe siècle [modifier]

Trois siècles plus tard, en 1392, le roi Charles VI érige le comté de Valois – dont Pierrefonds fait partie – en duché et le donne à son frère Louis d'Orléans. Ce dernier offre le premier château aux Sœurs de Saint-Sulpice et, de 1393 à sa mort en 1407, fait construire un nouvel édifice par l'architecte de la cour, Jean le Noir, à l'emplacement actuel.

XVIIe siècle [modifier]

En mars 1617, dans les débuts troublés du règne de Louis XIII, le château est la propriété de François-Annibal d'Estrée (frère de la belle Gabrielle d'Estrée), membre du « parti des mécontents » mené par Henri II de Bourbon-Condé, prince de Condé. Le château est assiégé et pris par les troupes envoyées par Richelieu, secrétaire d'État à la guerre. Son démantèlement est entrepris mais n'est pas mené à son terme en raison de l'ampleur de la tâche. Les ouvrages extérieurs sont rasés, les toitures détruites et des saignées sont pratiquées dans les tours et les courtines.

XIXe siècle [modifier]
Vue des ruines du château avant sa restauration.
Vue des ruines du château avant sa restauration.

Vue du château vers 1910.
Vue du château vers 1910.

Vue générale du château en 2004.
Vue générale du château en 2004.


Le château restera en ruines pendant plus de deux siècles. Napoléon Ier le rachète en 1810 pour moins de 3 000 francs. Au cours du XIXe siècle, l'engouement pour le patrimoine architectural du Moyen Âge le fait devenir une « ruine romantique » : en août 1832, Louis-Philippe y offre un banquet à l'occasion du mariage de sa fille Louise avec Léopold de Saxe-Cobourg Gotha, premier roi des Belges. Comme d'autres artistes, Corot représente les ruines à plusieurs reprises entre 1834 et 1866.

Le prince président Louis-Napoléon Bonaparte le visite en 1850. Sur les conseils de Prosper Mérimée, Napoléon III, devenu empereur, demande en 1857 à l'architecte Eugène Viollet-le-Duc d'entreprendre sa restauration.
Une anecdote raconte que l'empereur hésitant entre la restauration du château de Pierrefonds et celle d'un autre château, Eugénie Bonaparte lui proposa un tirage au sort, dont sortit le nom de Pierrefonds. Et pour cause : pour satisfaire sa préférence, elle aurait écrit ce nom sur les deux papiers du tirage.
Il n'est alors question que d'une simple remise en état des parties habitables (donjon et annexes), les ruines « pittoresques » devant subsister pour le décor. En 1861, le projet prend de l'ampleur : le souverain désire cette fois-ci en faire une résidence impériale, le château doit donc être entièrement recontruit. Les travaux, qui auront coûté cinq millions de francs de l'époque (dont quatre millions ont été prélevés sur la liste civile de l'Empereur), seront arrêtés en 1885, six ans après la mort de Viollet-le-Duc. Le départ de Napoléon III interrompra la reconstruction. Faute d'argent, la décoration des salles reste inachevée.
Salle des Preux.
Salle des Preux.

Cour d'honneur du château vers 1910
Cour d'honneur du château vers 1910

Viollet-le-Duc fera pour l'intérieur un travail d'invention et de re-création beaucoup plus que de restauration. Il imaginera comment aurait dû être le château, sans se baser sur l'histoire stricte de l'édifice. La cour intérieure avec ses galeries Renaissance, tout autant que les peintures polychromes d'inspiration médiévale témoignent de son éclectisme et de sa liberté d'interprétation.
On reconnait par contre dans l'architecture extérieure son excellente connaissance de l'art castral du XIVe siècle.[2] L'architecte s'offrira cependant dans le parc et les fortifications un éventail éclectique des constructions défensives des autres époques. Demeurant au pied du Château dans la "tour Viollet-le-Duc", l'architecte a laissé libre cours à une inspiration très personnelle. Il a même croqué son chat, qui se retrouve en fonte sur les toits du château.
Ce travail n'est pas sans rappeler celui effectué par Viollet-le-Duc au château de Roquetaillade.
Mort avant la fin du chantier, c'est son gendre qui terminera la reconstruction, bien que le château ne soit déjà plus habité

Si ses détracteurs lui ont reproché cette réinvention d'une architecture néo-médiévale, qui prenait de larges libertés avec la vérité archéologique, Viollet-le-Duc a fait montre dans cette reconstruction d'un exceptionnel sens de l'élévation et de la volumétrie et d'une incontestable sensibilité du site.[3]

Un monument à redécouvrir [modifier]

Au terme d'une période de désaffection qui a vu diminuer le nombre de ses visiteurs (100 000 en 2000), le domaine est dirigé depuis 2003 par l'énergique [réf. nécessaire] conservatrice Isabelle de Gourcuff. La galerie des gisants a fait l'objet d'une nouvelle scénographie après l'affectation définitive des sculptures en plâtre provenant, pour la plupart, de la nécropole de la basilique de Saint-Denis.[4]
Représentant des personnages étroitement liés à la monarchie française, elles avaient été commandées par le roi Louis-Philippe pour le Musée national du château de Versailles.
D'autres parties du château sont réouvertes, dont l'exposition de la collection Monduit, en cuivre martelé. Le parc, de son côté, fait l'objet d'un programme de restauration, la construction d'engins de siège y est en cours.

Le domaine peut être visité gratuitement comme quatorze autres monuments nationaux du 1er janvier au 30 juin 2008.

Médias [modifier]

Le château sert fréquemment de lieu de tournages de films: Les Visiteurs (1993), Jeanne d'Arc (1999), etc.

Notes [modifier]

1. ↑ Pierrefonds sur le site du Centre des Monuments nationaux
2. ↑ Viollet-le-Duc était un ancien militaire, auteur d'ouvrages reconnus sur les fortifications.
3. ↑ Des qualités que l'on retrouve par ailleurs dans deux autres reconstructions majeures: la cité de Carcassonne et le site de Vézelay.
4. ↑ Scénographie Hélène Richard et Jean-Michel Quesne Article de Michèle Leloup dans L'Express du 3/08/2006

Galerie [modifier]
Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

Vue des ruines du château avant sa restauration.


Plan du château actuel.


La tour nord-est restaurée.


L'entrée principale vue depuis la cour extérieure.


Le château et le lac.


Entrée principale.

Cour intérieure.


Cour intérieure.


Cour intérieure : le donjon et l'escalier à vis.


Cheminée.




Détail de boiserie.




Vue depuis le château.


Crypte.


Panorama de la cour et de l'entrée.

Voir aussi [modifier]

Articles connexes [modifier]

* Description du château de Pierrefonds par Eugène Viollet-le-Duc

Liens externes [modifier]
commons:Accueil


Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le château de Pierrefonds.

* Site officiel du Château de Pierrefonds
* Le château de Pierrefonds sur www.casteland.com
* Article et photos sur le château de Pierrefonds
* Diaporama sur le château de Pierrefonds

mardi 26 août 2008

Château de Trie

Le château de Trie se situe dans la commune de Trie-Château dans le département de l'Oise, à soixante kilomètres au nord-ouest de Paris.

Historique [modifier]

Le château primitif a été construit par les rois de France pour lutter contre les Normands. Il est considérablement agrandi vers 1620 par le duc Henri II de Longueville qui en fait une demeure de plaisance.

Au XVIIIe siècle, il se présente comme une suite de corps de bâtiments comprenant le château-vieux (trois ailes médiévales) et le château-neuf, du XVIIe siècle.

De ce vaste château il subsiste une partie du château-vieux où aurait séjourné Jean-Jacques Rousseau, et un escalier Renaissance.

Le château, transformé en maison bourgeoise, fut dans la seconde moitié du XIXe siècle la propriété de Joseph-Arthur de Gobineau. C'est aujourd'hui l'hôtel de Ville.

L'ensemble est inscrit partiellement à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

dimanche 24 août 2008

Château de Nointel

Le château de Nointel est situé à Nointel dans l'Oise.

Le propriétaire est le chanteur compositeur français Renaud Siry, a été construit en 1904 et terminé en 1910. C'est le troisième construit à cet emplacement, les deux précédents ayant brûlé pendant des guerres.

C'est dans ce château que Louis Béchameil de Nointel a créé la Sauce béchamel.

Le propriétaire Renaud Siry a ouvert en 1986 le Musée de l'Autominiature dans ce château, inauguré par Jean-Pierre Beltoise. Plus de 5000 voitures de collection y sont rassemblées.

Homonyme [modifier]

Attention de ne pas confondre avec le château de Nointel dans le Val-d'Oise.

Liens externes [modifier]

* Musée de l'Auto miniature

vendredi 22 août 2008

Château Mont-Royal

Le château Mont-Royal est un château édifié à La Chapelle-en-Serval (Oise) par l'architecte Guillaume Tronchet pour le compte du compositeur Fernand Halphen.

Après avoir rejeté le projet de style anglo-normand de l'architecte René Sergent, puis un premier projet de style médiéval (dessins au Musée d'Orsay), le commanditaire a fixé son choix sur le second projet de Guillaume Tronchet : un château de style Louis XVI célébrant la chasse à l'extérieur et la musique à l'intérieur.

Sur les façades, des bas-reliefs dûs à G. Gardet célèbrent les plaisirs de la chasse. L'intérieur comprend notamment un théâtre, réplique de celui de l'Opéra-Comique.

Edifié de 1907 à 1911, le château est une grande réussite architecturale. Durant la Seconde Guerre mondiale, le château est pillé et vidé de son mobilier. En 1989, J.P.Hermier l'achète aux descendants de Fernand Halphen et le transforme en hôtel, qui ouvre ses portes en 1990. En juin 1992, le groupe des hôtels Concorde acquiert l'ensemble de la propriété.

mercredi 20 août 2008

Château du Meux

L'histoire du Château [modifier]

Le château tel qu'on le voit aujourd'hui n'est pas le premier château du Meux. Un château féodal semble avoir été construit au XIIe siècle dans le village, sur les collines de La Bruyère. Certains affirment qu'il aurait été détruit au XVe siècle sur ordre de Charles VII car il aurait été conquis précédemment par les Anglais et les Bouguignons.

Jean de Rouville, seigneur du Meux, lance la constrution du nouveau château qui sera achevée en 1637 par son fils. Parmi les architectes possibles, on cite François Mansart (1598-1666) et Sébastien Bruand (?-1670).

Les différents propriétaires furent : Louis Marie de Rouville (à partir de 1708), le comte de la Mothe-Haudancourt (1720), Jacques-François de Maleissye (1738), C-F Laurès (1747), M. Viat (1791), Sophie Viat (1804), filles de Sophie Viat (1830), Jeanne-Valérie Poulain de la Bigne(1875), Comtesse d'Evry (1908), Hector Sirot (1942), M et Mme Darmon (1976).

Le château et ses dépendances [modifier]

Le bâtiment [modifier]

Le chateau est composé d'un seul corps de bâtiment de 32 m de longueur, entre parc et jardin, orienté sensiblement nord-sud. Les façades extérieures sont en briques et pierres. La triple harmonie de la pierre blanche, de la brique rose et de l'ardoise bleue est caractéristique de la construction de cette époque. Les fenêtres, cinq à chaque niveau sur chacune des deux façades, sont encadrées par des pierres appareillées. La toiture est en ardoises ; la couverture est posée sur une charpente particulièrement remarquable dessinant un "comble à surcroît".

Distribution intérieure [modifier]

Le vestibule central sépare le rez-de-chaussée en deux parties distinctes : à gauche, les pièces de réception en enfilade, à droite la cuisine et les pièces réservées au personnel, desservies par un corridor. ces pièces ont une hauteur sous plafond de 4,60 m. L'élément le plus intéressant de l'architecture est l'escalier voûté en briques et pierre composé de deux volées droites de sens opposé réunis par des paliers rectangulaires (un repos et un palier par étage). Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (comme les façades et la toiture).

Les dépendances [modifier]

Le parc contenait plusieurs bâtiments secondaires dont il en reste l'essentiel encore aujourd'hui.

La maison du jardinier est attestée dès 1747. Elle était en ruine en 1976 et fut rasée.

L'ancienne chapelle-orangerie, d'une superficie de 35 m2, était la chapelle particulière des seigneurs du Meux. Il existe une correspondance de M. Laurès avec le cardinal Estienne René Potier demandant en mai 1757 l'établissement de cette chapelle.

Les communs datent vraisemblablement du XVIIIe siècle, mais ont été complétés de bâtiments construits un siècle plus tard.

La grange est un beau bâtiment de 8m de haut et 25m de long, couvert de tuile. La grange actuelle date sans doute de la deuxième moitié du XIXe siècle, même si une grange est citée dans les textes du XVIIe siècle.

Le parc [modifier]

Le parc du Château s'étend sur près de 7 ha ; il est entièrement clos. Il était à l'origine dessiné comme un parc à la française divisé en parterre avec quatre avenues d'arbres (Ornes et chênes) de droite et de gauche (1791). Certains attribuent dès le début du XiXe siècle le dessin du parc à Le Nôtre. Cette organisation a disparu il y a 150 ans et les arbres poussent désormais librement sur les côtés de la pelouse centrale. Sur l'autre façade du chateau, du côté de la grande rue, se trouve un autre jardin, plus petit, sur le modèle des jardin anglais avec un cheminement principal en ovale ainsi que des bosquets. Au centre de la pelouse, un tulipier de Virginie de plus de 30 mètres, sans doute vieux de plus de 200 ans et cité parmi les plus beaux arbres de l'Oise.

Références [modifier]

Le château du Meux - Jacques Darmon (1999)

Anciennes demeures et vieux logis de l'Aisne, de la Somme et de l'Oise - J Lamiot (1989) - Editions d'art / Archives départementales de l'Oise (US 40)

Le château du Fayel et ses seigneurs - Abbé Emile Morel (1895) - Archives départementales de l'Oise (n°793)

Histoire du Meux : commission historique de la Commune du Meux (1982) - Archives départementales de l'Oise (9677 Br - 3 BR 885)

lundi 18 août 2008

Château d'Ermenonville

Le premier château d’Ermenonville, dans l’Oise, a été construit en 987 à l’époque d’Hugues Capet, sur la villa d’Irminon, l’évêque de Senlis.

Au Moyen Âge, le château est entre les mains de seigneurs féodaux.

Au XVe siècle, le roi Louis XI y séjourne parfois.

A la fin de XVIe siècle, le roi Henri IV qui vient souvent se reposer à Ermenonville fait acheter le château par son fidèle cavalier à la jambe de bois Dominique de Vic. Il vient y retrouver parfois Gabrielle d’Estrées.

Au XVIIIe siècle le château est transformé sur les fondations de l’ancien château-fort. Moderne et classique, il garde cependant des influences de l’époque médiévale avec ses deux tours situées sur les côtés. En 1754, le château est vendu au collecteur des impôts du roi Louis XV, René Hatte. En 1763, Le marquis René de Girardin, gendre de René Hatte hérite du château. Ildessine et finance le nouveau jardin à l’anglaise. Il aménagea le parc d’après les suggestions du philosophe Jean-Jacques Rousseau dont 'La Nouvelle Héloïse' l’avait fortement marqué. De l’Europe entière les visiteurs viennent admirer les jardins qui entourent le château.

En 1778, Jean-Jacques Rousseau y passe six semaines et y meurt le 2 juillet, lors d’une promenade. René de Girardin le fait enterrer dans l’île des peupliers dans le parc du midi. Cette présence illustre attirera des touristes de marque tels que la reine Marie-Antoinette, le Roi de Suède Gustave III, Benjamin Franklin, Robespierre, Mirabeau, Danton, Saint-Just, Camille Desmoulins.

Pendant le Révolution, Ermenonville est temporairement renommée... Jean-Jacques Rousseau. En 1794 un décret imposera le transfert des cendres de Rousseau au Panthéon de Paris.

En 1800, Napoléon Ier Bonaparte vient chasser le lapin dans le parc du château et la forêt. En 1880 le château et le domaine sont vendus au prince Radziwill. Il fait disparaître la maison de Rousseau ainsi que la tour Gabrielle où Henri IV et Gabrielle d’Estrées avaient l’habitude de se rencontrer. Son fils, Léon Radziwill devient maire d’Ermenonville en 1914.

En 1938, Nélie Jacquemart-André qui avait acheté le parc du midi en fait don à l’Institut de France. Il devient le Parc Jean-Jacques Rousseau.

En 1942, le château et le Parc au Nord sont achetés par Ettore Bugatti. À sa mort en 1947, ce domaine revient à la famille Bugatti. Plusieurs automobiles Bugatti dont les célèbres Bugatti Royale sont alors abritées dans les dépendances du château.

En 1964, le domaine du château est acquis par un groupe financier qui le morcelle aussitôt. Mais André Malraux, alors ministre de la culture, fait classer le château et le parc au nord en Monument historique.

Le château devient ensuite maison de retraite, restaurant...

En 1991, le château est acheté par Les Hôtels Particuliers du groupe de Philippe Savry. Il est réaménagé en hôtel de prestige.

Le château sert de lieu de tournage des films au cinéma Les Visiteurs (1993) de Jean-Marie Poiré ,Les Visiteurs 2(1998), Arlette (1997) de Claude Zidi, Belle Maman (1999) de Gabriel Aghion.

Liens externes [modifier]

* Annonce de la vente du château d’Ermenonville, en 1752 (sur Gallica).
* Château d’Ermenonville (Base Mérimée)

samedi 16 août 2008

Château de Compiègne

Histoire [modifier]

Le palais royal mérovingien [modifier]

Quatre palais se sont succédé à Compiègne. Le plus ancien remonte au début de la dynastie mérovingienne et datait vraisemblablement du règne de Clovis.[1]. Il était probablement construit en bois et son emplacement est malaisé à déterminer.

De nombreux actes officiels sont datés de Compiègne, ce qui semble indiquer que les Mérovingiens y passaient du temps. C'est dans ce « palais royal »[2] de Compiègne que meurt Clotaire Ier en 561, au retour d'une chasse à Saint-Jean-aux-Bois. C'est à Compiègne que Clotaire II fait la paix avec son neveu Théodebert II en 604. Dagobert Ier y réunit en 633 le parlement qui décide de la fondation de la basilique de Saint-Denis et c'est au palais de Compiègne qu'était conservé son trésor, partagé en 639 entre ses successeurs.

Sous les Carolingiens, Compiègne est fréquemment le lieu de réunion des « assemblées générales » d'évêques et de seigneurs et, à partir du règne de Pépin le Bref, devient un lieu important sur le plan diplomatique : c'est là qu'en 757, Pépin accueille, au milieu d'une grande assemblée, une ambassade de l'empereur de Constantinople Constantin V Copronyme et qu'il reçoit l'hommage du duc de Bavière, Tassilon III. C'est là aussi que Louis le Pieux réunit plusieurs assemblées dont deux, en 830 et 833, tentent de le pousser à l'abdication.

Le palais de Charles le Chauve [modifier]

Charles le Chauve établit progressivement à Compiègne le siège de son autorité royale puis impériale. En 875, il y reçoit une ambassade de l'émir de Cordoue, Muhammad Ier, qui apporte de riches présents convoyés à dos de chameau. Sacré empereur à Rome à la Noël 875, Charles fonde en 877 l'abbaye Notre-Dame de Compiègne[3] qu'il établit à l'emplacement de l'ancien palais mérovingien, tandis que lui-même se fait construire un nouveau palais situé vers l'Oise, auquel l'abbaye sert de chapelle impériale, sur le modèle du palais que son grand-père Charlemagne avait créé à Aix-la-Chapelle.

Le fils de Charles le Chauve, Louis II le Bègue, est intronisé et sacré à Compiègne en 877, dans la chapelle palatine, où il est enterré deux ans plus tard, en 879. C'est là qu'est sacré Eudes, duc de France, fils de Robert le Fort, proclamé roi en 888 par l'assemblée des grands de préférence à Charles le Simple, trop jeune. Devenu roi à son tour, ce dernier séjourne fréquemment à Compiègne qui reste la principale résidence des souverains de la deuxième race. C'est là que meurt le dernier des Carolingiens, Louis V, en 987.

Les Capétiens continuent à fréquenter Compiègne, mais le palais perd progressivement son rôle politique. Le développement de la ville de Compiègne les conduit à aliéner peu à peu l'ancien domaine royal au profit de la population[4]. Philippe Auguste renforce les murailles de la ville et fortifie le vieux palais carolingien en érigeant un donjon pour mieux contrôler l'Oise.

Le processus d'aliénation du domaine royal s'achève sous Saint Louis. Seule la grande salle et la tour de l'ancien palais sont conservées comme siège et symbole de l'administration militaire et féodale, mais les grandes assemblées doivent désormais se tenir à l'abbaye Saint-Corneille. Le roi ne conserve à Compiègne qu'une modeste résidence en lisière de la forêt, au lieu-dit Royallieu[5].

Le palais médiéval [modifier]

Charles V édifie vers 1370 un château à l'origine du palais actuel. En 1358, alors qu'il n'est encore que régent du royaume, il a réuni à Compiègne, dans l'ancien palais carolingien, les états généraux et éprouvé le manque de sécurité du logis de Royallieu, en lisière de forêt. Il décide alors de bâtir un nouveau château sur un terrain qu'il rachète en 1374 aux religieux de Saint-Corneille, à qui Charles le Chauve l'avait vendu. Il faut faire abattre les maisons qui s'y trouvent et les travaux ne sont pas terminés lorsque Charles V meurt en 1380. C'est ce château qui, agrandi au fil des siècles, va donner naissance au palais actuel. N'en subsistent que quelques faibles vestiges, noyés dans la maçonnerie du bâtiment.

C'est dans ce château que Charles VI réunit les états généraux de 1382. Les rois séjournent fréquemment à Compiègne avec une interruption au XVe siècle, la ville tombant aux mains des Bourguignons entre 1414 et 1429. Charles VII, qui vient de se faire sacrer à Reims, y fait son entrée solennelle le 18 août 1429 et y séjourne pendant douze jours, inaugurant la tradition du séjour du roi à Compiègne au retour du sacre, qui sera observée par presque tous les monarques jusqu'à Charles X inclus. Il ne revient à Compiègne, accompagné du dauphin, le futur Louis XI, qu'en 1441, pour trouver un château très endommagé au cours de différents sièges, qu'il fait remettre en état et agrandir en 1451, à l'occasion d'un séjour prolongé.

Charles VIII et Louis XII font plusieurs séjours à Compiègne. François Ier, qui y vient fréquemment, fait améliorer les bâtiments et se préoccupe de l'aménagement de la forêt. Son fils, Henri II, qui y séjourne pour des durées généralement plus longues, fait décorer la Porte-Chapelle, percée dans le rempart de la ville pour donner accès à la cour de la chapelle du château.

Charles IX est à l'origine de la création d'un « jardin du Roi » d'environ 6 hectares[6], qui constitue l'amorce du futur parc. Les troubles des guerres de Religion sont peu propices à de longs séjours royaux à Compiègne. Henri III doit renoncer à tenir à Compiègne les états généraux de 1576[7], mais c'est en l'église de l'abbaye Saint-Corneille que son corps est transporté pour y être inhumé après son assassinat en 1589[8], Compiègne étant alors la seule ville royale à être encore « au roi ».

Le château de Compiègne, inoccupé et mal entretenu durant les guerres de Religion, est devenu inhabitable. Lorsque Henri IV vient à Compiègne, il préfère loger en ville, tandis que l'atelier des monnaies est installé dans le château en 1594. Toutefois, à partir de 1598, les travaux de réparation commencent. Quand Louis XIII vient pour la première fois à Compiègne, en 1619, il trouve le séjour si agréable qu'il y revient trois fois dans l'année. En 1624, il s'y installe d'avril à juillet et reçoit au château une ambassade du roi d'Angleterre Jacques Ier ainsi que les délégués des Provinces-Unies. Lors de son dernier séjour, en 1635, Louis XIII ordonne la réfection totale des appartements du Roi et de la Reine, réalisée sous la régence d'Anne d'Autriche.

Sous Louis XIV l'exiguïté du château amène à construire en ville des bâtiments pour la grande et la petite chancellerie, les écuries du Roi et de Monsieur, des hôtels pour les ministres et leurs bureaux, car Compiègne est, avec Versailles et Fontainebleau la seule demeure royale où le Roi réunisse le Conseil. Pour autant, Louis XIV considère avant tout Compiègne comme un séjour de repos et de détente. Il aime à y chasser et fait tracer le grand octogone et 54 routes nouvelles et construire des ponts de pierre sur les ruisseaux.
L'Électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière séjourne à Compiègne de 1708 à 1715.
L'Électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière séjourne à Compiègne de 1708 à 1715.

En 1666 a lieu le premier camp de Compiègne, premier d'une série de seize grandes manœuvres militaires, dont le dernier se tiendra en 1847, destinées à la formation des troupes et de leurs chefs, à l'éducation des princes et au divertissement de la Cour et du peuple. Le plus important de ces camps est celui de 1698 où, selon Saint-Simon, « l'orgueil du Roi voulut étonner l'Europe par la montre de sa puissance [...] et l'étonna en effet ».

Après 1698, Louis XIV ne revient plus à Compiègne. Le château reste inoccupé pendant dix ans. D'octobre 1708 à mars 1715, il accueille l'Électeur de Bavière Maximilien II Emmanuel, mis au ban de l'Empire et à qui son allié Louis XIV offre asile et protection à Compiègne.

La reconstruction du château au XVIIIe siècle [modifier]

Louis XV arrive pour la première fois à Compiègne le 4 juin 1728. Le jeune roi a choisi de s'établir au château pendant qu'est réuni à Soissons le congrès qui discute de la paix avec l'Espagne. Louis XV prend un grand plaisir à chasser dans la forêt. Dès lors, chaque année, à l'été, il va passer un à deux mois à Compiègne.

L'incommodité du château, ensemble de bâtiments sans unité, sans plan d'ensemble, mal reliés entre eux et trop petits[9] devient manifeste. Après une campagne d'aménagements intérieurs (1733), des travaux d'agrandissement sont réalisés sous la direction de Jacques V Gabriel de 1736 à 1740.

Entre 1740 et 1751, plusieurs projets de reconstruction totale sont présentés. Tous sont éclipsés par celui qu'Ange-Jacques Gabriel présente en 1751 : immédiatement agréé, il est aussitôt mis à exécution. Malgré les travaux, Louis XV continue de venir souvent à Compiègne, où il aime à chasser. C'est là qu'il choisit d'accueillir le 14 mai 1770 l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche, venue épouser le dauphin, futur Louis XVI. La mort de Louis XV n'interrompt pas les travaux, qui sont poursuivis à partir de 1776 sous la direction de Louis Le Dreux de La Châtre, élève d'Ange-Jacques Gabriel avant de devenir son collaborateur. Il achève la reconstruction du château en respectant scrupuleusement les plans de son maître. L'ensemble – gros œuvre et décors – est achevé en 1788.

Louis XVI vient très peu à Compiègne. Il y séjourne une première fois en 1774, peu après son accession au trône, et, conformément à la tradition, s'y arrête en 1775 trois jours en allant à Reims et trois jour en en revenant. Par la suite, il n'y fait que quelques brefs séjours de chasse. L'accélération des travaux, à la suite de décisions prises par le Roi et la Reine en 1782, rendait au demeurant le château difficilement habitable. Louis XVI et Marie-Antoinette ne virent pas leurs appartements terminés.

L'assemblée des notables de 1787 juge les dépenses effectuées à Compiègne excessives. Sous la Révolution, le mobilier est vendu, comme celui des autres résidences royales (mai-septembre 1795). En 1799, une première section du Prytanée militaire est installée au château. Avec d'autres éléments, elle forme l'École des Arts et Métiers, qui occupe le bâtiment jusqu'en 1806.

Après la Révolution [modifier]

Le 12 avril 1807, par un décret daté de Finckenstein, Napoléon Ier ordonne la remise en état du château. L'architecte Louis-Martin Berthault est chargé de la direction des travaux. Ceux-ci consistent en la mise hors d'eau du bâtiment et en de considérables travaux de réaménagement intérieur et de décoration[10]. Une grande galerie (galerie de Bal) est notamment créée dans une aile de la cour des Cuisines à partir de 1809. Le jardin est entièrement replanté et une continuité est créée avec la forêt, le mur d'enceinte étant remplacé par une grille.
Charles IV d'Espagne, déposé par Napoléon Ier, est détenu à Compiègne pendant quelques mois en 1808.
Charles IV d'Espagne, déposé par Napoléon Ier, est détenu à Compiègne pendant quelques mois en 1808.

Dans l'ancienne aile de la Reine, Berthault commence par aménager sommairement un appartement destiné au logement d'un roi étranger, qui ne tarde pas à recevoir Charles IV d'Espagne, qui arrive à Compiègne le 18 juin 1808, après avoir été contraint d'abdiquer. Il y reste jusqu'en septembre avant d'être transféré à Marseille.

Napoléon accueille à Compiègne l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, future impératrice, le 27 mars 1810 pour leur première rencontre. La Cour revient à Compiègne après le mariage, célébré à Paris. Elle y retourne l'été suivant, le couple impérial étant accompagné, cette fois-ci, du roi de Rome. En 1813, le château abrite provisoirement le roi de Westphalie Jérôme Bonaparte et la reine Catherine.

Le 1er avril 1814, le château est vaillamment défendu par le major Otenin. Peu après, Louis XVIII, sur le chemin de Paris, choisit de s'y arrêter quelques jours pour analyser la situation avant de faire son entrée dans la capitale (29 avril - 2 mai 1814)[11]. Dans les années qui suivent, les princes et les princesses de la famille royale viennent fréquemment à Compiègne, mais toujours pour de brefs séjours d'un à deux jours, parfois même une nuit ou quelques heures, à l'occasion d'une chasse, avec une très petite suite.

Charles X fait son premier séjour à Compiègne comme roi de France du 8 au 10 novembre 1824, accompagné d'une suite nombreuse. Du 24 au 27 mai 1825, il s'y arrête sur le chemin de Reims et, au retour, séjourne au château, selon l'usage, du 1er au 13 juin. Il y vient ensuite fréquemment pour de brefs séjours de chasse, en dernier lieu du 24 au 29 mai 1830.
Le règne de Napoléon III marque une période faste pour le château de Compiègne.
Le règne de Napoléon III marque une période faste pour le château de Compiègne.

Louis-Philippe vient pour la première fois à Compiègne en 1832 pour préparer le mariage de sa fille aînée Louise avec le roi des Belges Léopold Ier, qui est célébré au château le 9 août 1832.

Après la Révolution de 1848, Compiègne devient domaine national. Le Prince-Président, Louis-Napoléon Bonaparte, s'y rend en février 1849 à l'occasion de l'inauguration de la ligne de chemin de fer Compiègne-Noyon. Devenu Empereur, il revient y passer une dizaine de jours du 18 au 28 décembre 1852, avec une suite d'une centaine de personnes. La Cour revient à Compiègne en 1853 et 1855, mais ce n'est qu'en 1856 que commence la série des « Compiègne », c'est-à-dire un séjour d'un mois à un mois et demi chaque automne[12], pour les chasses en forêt, avec organisation des invités en « séries » d'une centaine d'invités chacune. Il y avait généralement quatre séries[13]. L'étiquette est réduite à son minimum, les invités jouissant d'une large indépendance.

En 1870 et 1871, le château est occupé par les Prussiens. Il accueille en 1901 le tsar Nicolas II de Russie, dernier souverain à résider à Compiègne. Pendant la Première Guerre mondiale, les Anglais s'y installent, puis l'état-major allemand en 1914. Le château est transformé en hôpital en 1915 avant d'abriter le Grand Quartier général de mars 1917 à avril 1918.

Après la Guerre, le service des Régions libérés s'installe au château et occasionne des dégâts importants : en 1919, un incendie dévaste la Chambre de l'Empereur et le Cabinet du Conseil. En 1939, avec la Seconde Guerre mondiale, le château est vidé de son mobilier, qui retrouvera sa place en 1945.

Le 23 septembre 2006, le château accueille le sommet France-Allemagne-Russie réunissant Jacques Chirac, Vladimir Poutine et Angela Merkel[14].

Le palais et le parc [modifier]

Le château du XVIIIe siècle [modifier]
Façade sur le jardin
Façade sur le jardin

Avec ce château construit entre 1751 et 1788, Ange-Jacques Gabriel et Louis Le Dreux de La Châtre réalisent l'un des monuments les plus sobres du grand style Louis XV, celui du projet de Gabriel pour le château de Versailles (le « Grand dessein »), alors même que la construction a été presque entièrement exécutée sous le règne de Louis XVI.

Le terrain est incommode à la fois par l'irrégularité de son périmètre, résultant de l'emprise des anciens remparts de la ville, et par sa dénivellation, toute la partie vers le parc étant en surélévation. Gabriel a su compenser de manière magistrale ces deux irrégularités :

* le château affecte un plan triangulaire inhabituel : le petit côté est la façade sur la place d'Armes par où se fait l'entrée dans la cour d'honneur, le grand côté la façade sur la rue d'Ulm et l'hypothénuse, la principale façade sur le jardin, positionnée de biais par rapport à l'axe de la cour d'honneur. De manière caractéristique de l'architecture du XVIIIe siècle, cette irrégularité est rendue insensible, à l'intérieur, par le jeu d'une rotule, prévue par Gabriel. Les angles de vues sont étudiés avec soin de manière à gommer le sentiment d'irrégularité du bâtiment.

* pour le dénivelé, l'architecte n'a pourvu la façade sur le parc que de deux niveaux (un rez-de-chaussée et un étage), mais, depuis le jardin, il a donné une impression d'exhaussement de ce long bâtiment bas en construisant un mur de terrasse[15]. Toutes les autres façades du bâtiment ont trois niveaux (rez-de-chaussée, étage, attique)[16], le rez-de-chaussée de la façade sur le jardin correspondant au premier étage du reste du bâtiment), tandis que l'étage de cette façade correspond à l'attique. Mais ce changement de niveau est totalement insensible car on ne voit jamais simultanément la partie à deux niveaux et celle à trois niveaux sauf à l'angle de la place d'Armes, où la différence est corrigée par la terrasse.

À l'intérieur, la distribution est claire et la plupart des grandes circulations sont doublées par des circulations de service. À chaque intersection de deux corps de bâtiments, un escalier dessert l'ensemble des étages. La principale innovation introduite par Le Dreux par rapport aux plans de son maître a été la substitution d'un escalier droit à l'impériale à l'escalier tournant initialement envisagé du côté de la reine à droite de la cour d'honneur. Pour la chapelle, qui ne fut réalisée que sous la monarchie de Juillet, Gabriel avait imaginé un plan en croix grecque tandis que Le Dreux a donné un projet de plan quadrilobé.

Les grands appartements occupent le niveau qui correspond au rez-de-chaussée de la façade sur jardin et au premier étage du reste du château. Le décor architectural des façades est sobre et précis et ne cherche qu'à rythmer, sans ornementation inutile.

Le décor intérieur [modifier]

Sous Louis XV, tout le décor intérieur de l'appartement du roi est voué à la chasse : portraits de chiens par Alexandre-François Desportes et Jean-Baptiste Oudry en dessus-de-porte, grandes cartes de la forêt de Compiègne par Pierre-Denis Martin le jeune, tapisseries de la tenture des chasses du roi, tissées aux Gobelins spécialement pour Compiègne sur des cartons d'Oudry. Les boiseries sont en blanc, sans rehauts de dorure ou de couleur.

Ce décor, dont certains éléments sont mis en place dès les aménagements de 1733, reste en place jusqu'en 1781. Il n'en reste rien, sinon quelques réemplois de panneaux de boiseries dûs à Jacques Verberckt dans des endroits secondaires. Le décor entièrement refait entre 1782 et 1786 continue de s'inscrire dans la tradition du château en blanc, dans un parti-pris de simplicité et de fraîcheur adapté à une résidence d'été et de chasse[17]. Les tissus étaient en revanche particulièrement soignés. Ce décor a subsisté en partie, notamment dans l'appartement préparé pour Marie-Antoinette.

Le décor intérieur a été profondément remanié sous le Premier Empire : Compiègne présente aujourd'hui un décor Premier Empire homogène de la meilleure période qui en fait l'image la plus fidèle qui ait subsisté jusqu'à nous d'une grande résidence impériale du temps de Napoléon Ier[18]. Ce décor résulte des travaux exécutés à partir de 1808 par Louis-Martin Berthault, et poursuivis selon ses plans jusqu'au début de la Restauration. Par contraste avec la période précédente, l'Empire utilise ici des couleurs primaires, joue de contrastes accusés, et propose une extrême somptuosité de décors mêlant boiseries, bronze, peinture, fixés sous verre, draperies, etc.

Le parc [modifier]

Le jardin à la française, initialement projeté par Ange-Jacques Gabriel, ne fut jamais achevé. A partir de 1811, Louis-Martin Berthault, créateur du parc de Malmaison, replante la partie centrale en un jardin à l'anglaise à dominante arborée, caractéristique du goût du temps.

Le berceau de l'impératrice [modifier]

Cette tonnelle longue de 1 200 m et couverte de plantes grimpantes permettait à l'impératrice (Marie-Louise, puis Eugénie) de relier la forêt au palais sans s'exposer au soleil du jardin alors à découvert. À cette époque il faut garder le teint pâle.

L'avenue des Beaux-Monts [modifier]

L'avenue des Beaux-Monts longue de quatre kilomètres et large de soixante mètres, prolonge le Petit Parc et la vue depuis le château. Elle est ouverte en 1810 par Napoléon Ier pour évoquer la perspective de Schönbrunn à l'archiduchesse d'Autriche Marie-Louise. Elle est terminée deux ans après la mort de l'empereur, en 1823.

Les musées [modifier]

Le château de Compiègne, appartenant à l'État, est affecté au ministère de la Culture et administré par la direction des musées de France. Le musée national du château de Compiègne, dirigé par un conservateur du patrimoine ayant rang de conservateur en chef ou de conservateur général, est chargé de conserver :

* les appartements historiques et leur mobilier ;
* le musée du Second Empire ;
* le musée de la voiture.

Actualité [modifier]

Le 23 septembre 2006, le château a accueilli le sommet France-Allemagne-Russie durant lequel Jacques Chirac reçut Vladimir Poutine et Angela Merkel. Le choix du château de Compiègne pour ce sommet est symbolique puisqu'il commémore une rencontre entre le président de la République française et le tsar Nicolas II qui avait eu lieu peu de temps avant la Première Guerre mondiale.

Voir aussi [modifier]

Notes et références [modifier]

1. ↑ Plusieurs chartes des Ve et VIe siècles évoquent un compendium palatium qui implique un caractère de palais plus que de simple villa, parmi toutes celles que possédaient les Mérovingiens.
2. ↑ Grégoire de Tours emploie la formule palatium regale.
3. ↑ devenue ultérieurement Saint-Corneille
4. ↑ Ce processus commence sous Louis VII, qui accorde une charte communale à Compiègne en 1153.
5. ↑ aujourd'hui nom d'un quartier de Compiègne
6. ↑ 18 arpents
7. ↑ Ils ont lieu en définitive à Blois.
8. ↑ Le corps d'Henri III sera transféré à la basilique de Saint-Denis en 1610.
9. ↑ Le château ne peut abriter, et encore avec difficulté, que la famille royale et son service. Les princes du sang et les grands officiers de la Couronne doivent loger leur suite en ville dans des maisons louées. Les courtisans logent en ville dans des maisons louées au nom et aux frais du Roi ou chez des particuliers (logements dits « à la craie », les portes des maisons où des chambres à louer avaient été recensées étant alors marquées à la craie).
10. ↑ L'essentiel du décor est confié à l'entreprise Dubois et Redouté. Percier et Fontaine ainsi que le peintre Girodet-Trioson participent à la décoration. D'importantes commandes de mobilier sont passées à Jacob-Desmalter ainsi que, dans une moindre proportion, à Marcion, les soieries correspondantes étant commandées à Lyon.
11. ↑ Le roi est accueilli par les maréchaux d'Empire Ney, Macdonald, Moncey, Sérurier, Brune, Berthier, Marmont, Oudinot et Victor, et par de nombreux fidèles comme le duc de Lévis, la duchesse de Duras, la princesse de La Trémoille, les Montmorency, Pauline de Tourzel, devenue comtesse de Béarn. Il y rencontre Talleyrand, qu'il fait attendre plus de deux heures ; c'est à ce moment que se place la célèbre scène rapportée par Talleyrand dans ses mémoires : « Je suis bien aise de vous voir, lui aurait dit Louis XVIII ; nos maisons datent de la même époque. Mes ancêtres ont été les plus habiles. Si les vôtres l'avaient été plus que les miens, vous me diriez aujourd'hui : “Prenez une chaise, approchez-vous de moi, parlons de nos affaires.” Aujourd'hui : c'est moi que vous dis : “Asseyez-vous et causons.” » Le lendemain, 30 avril, Louis XVIII reçoit à Compiègne le tsar Alexandre Ier de Russie. « Louis XVIII traita fort dédaigneusement Alexandre en qui il ne voyait guère qu'un satrape oriental. Il usa de toutes les subtilités de l'étiquette en usage à l'ancienne cour de France pour lui faire sentir le monde qui les séparait désormais. A table, Louis XVIII s'assit dans un fauteuil, ne lui laissant qu'une chaise comme à tous les autres invités. A chaque porte, il passa devant lui et lui fit ainsi subir mille vexations. [...] Alexandre rentra ulcéré à Paris. » (Évelyne Lever, Louis XVIII, Paris, Hachette, coll. Pluriel, 1988, pp. 342-343)
12. ↑ Il n'y eut pas de Compiègne en 1860 et en 1867. Le dernier eut lieu en 1869.
13. ↑ Trois en 1856, cinq en 1858 et 1859, six en 1861.
14. ↑ Le choix du château de Compiègne pour ce sommet renvoie à la rencontre entre le Président de la République française, Félix Faure, et le tsar Nicolas II qui avait eu lieu à Compiègne près d'un siècle auparavant.
15. ↑ Cet effet a été en partie détruit sous le Premier Empire par la construction de la rampe qui descend vers le parc.
16. ↑ On ne compte pas les deux niveaux d'entresols. En fait, le château a cinq niveaux.
17. ↑ L'intendant du Garde-Meuble, Marc-Antoine Thierry de Ville-d'Avray, que cette simplicité désolait, fit ajouter quelques touches de dorure ici et là.
18. ↑ À Versailles, à Fontainebleau, l'Empire a dû composer avec des décors plus anciens.

jeudi 14 août 2008

Château de Bresles

Le Château de Bresles était la propriété des évêques de Beauvais, c'est actuellement la mairie de Bresles qui y réside.

Histoire [modifier]

* 1212 : Philippe de Dreux fait fortifier sa maison de plaisance
* 1498 : Reconstruction du château par l’évêque de Beauvais Louis de Villiers suite aux dégâts infligés par la guerre de Cent Ans
* 1699-1708 : Reconstruction par le Cardinal de Toussaint Forbin de Janson

mardi 12 août 2008

Vadancourt

Géographie [modifier]

Il est traversé par l'Omignon, qui prend sa source à Pontru, et se jette 30 km plus loin dans la Somme à Saint-Christ-Briost.

Château de Vadancourt [modifier]

Vadancourt est un château du XIXe siècle, reconstruit en 1927. Il est situé dans un vaste parc sur le hameau, baigné par la rivière Omignon.
Chateau de Vadancourt
Chateau de Vadancourt

Guy Félix de Pardieu, comte,seigneur de Vadancourt[1], de Bray Saint Christophe et Bracheux fit partie de la liste des États généraux de 1789, tandis que la ville de Saint-Quentin était représentée par l'abbé Marolles.

Le château d'origine a été construit en surplomb de la rivière ; à l'origine il comportait une terrasse avec un impressionnant escalier à balustres. Il était composé d'un haut pavillon de trois niveaux avec balcon côté parc, et à l'arrière une aile se raccordant au logis. Celui-ci présentait un avant-corps central d'une travée, avec une porte cintrée au rez-de-chaussée, un balcon ouvrant sur la fenêtre du premier étage, le tout surmonté d'un attique couronné d'un fronton courbe percé d'un oculus.

En 1917 lors de la Première Guerre mondiale, délabré, soumis aux bombardements allemands, il a été détruit.

À ce moment, Les Z.A.B. (Zivilarbeiterbataillons), détachement de travailleurs civils, furent créés aux environs de novembre 1916 par suite du refus obstiné des travailleurs convoqués. Le château, réquisitionné, fut le lieu de la 1re Cie du ZAB 24, et 500 prisonniers récalcitrants furent enfermés dans le château délabré, sous les ordres du lieutenant Wetzel.

La région a subi d'énormes dégâts, car le village a été le témoin des plus grands combats, et se souvient de la bravoure des Anglais.

Un nouveau château, respectant l'architecture d'origine, fut reconstruit sur son emplacement en 1927.

Sources [modifier]

Introduction aux mémoires sur la révolution française, ou Tableau comparatif ... de François Joseph Grille,page 518.

1. ↑ Bulletin de la Société historique et scientifique de Soissons page 115

Lien externe [modifier]

Aujourd'hui, il appartient à la famille Houssin, qui y exploite des chambres d'hôtes (site dédié).

Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Vadancourt »
Catégories : Wikipédia:ébauche Aisne | Ancienne commune de l'Aisne | Château de l'Aisne

lundi 4 août 2008

Château de Quierzy

Le Château de Quierzy est situé sur la commune de Quierzy, dans l'Aisne.


Histoire [modifier]

Rebâti au XVe siècle sur la forteresse des évêques de Noyon. Une tour est encore visible. Résidence royale des Pépinides et des Carolingiens.

Voir Quierzy, § Histoire

Sources [modifier]

* Quierzy, résidence royale

samedi 2 août 2008

Château d'Oigny-en-Valois

Le Château d'Oigny-en-Valois est un manoir situé à Oigny-en-Valois près de Villers-Cotterêts dans le département de l'Aisne. Il a été construit dans le style Louis XII entre 1498 et 1515.